Asymétrie

J'ai l'impression que le bonheur d'être avec quelqu'un qu'on aime, n'est pas à la hauteur du malheur de l'avoir perdu. C'est asymétrique, mais c'est surtout désespérant.

Tous les efforts de raisonnement pour essayer de pallier cette impression sont vains. On ressent plus cruellement le manque, au détriment d'apprécier la présence et l'instant présent.

On pourrait penser que fort de cette expérience, je puisse en tirer les conclusions qui s'imposent et me réjouir de passer des moments agréables avec ceux qui me sont cher, profiter de ces instants et chercher à en avoir le plus possible. Mais non, bloqué dans cet espèce de tranchée creusée par la mort, impossible d'équilibrer le noir et le blanc, rétablir à sa juste valeur le positif.

C'est d'autant plus rageant, que dans le cas où tout ça ne se serait pas passé comme ça, je n'aurais probablement pas l'impression d'être proportionnellement heureux à ce que je suis malheureux.

Saleté d'asymétrie.